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« (...) dès le Moyen Age, la langue française disposait de tout l’arsenal nécessaire, grammaire et vocabulaire, pour exprimer très équitablement le féminin et le masculin. Soit par recours à des mots épicènes (commun aux deux genres comme enfant, mécène, ministre…), soit que les noms de métiers ou d’activités, par exemple, existent déjà au féminin : archière, cervoisière, coffrière, ferronne, heaulmière, mairesse, maréchale, portière, jongleresse, chevaleresse, moinesse, doctoresse, chirurgienne, et bien sûr médecine. Même le bourreau avait son équivalent, la bourrelle ! »
« La masculinisation à marche forcée, qui doit tout à l’idéologie et rien à la linguistique, s’opère à partir du XVIIe siècle. Les «infléchissements masculinistes» s’observaient déjà avec le moyen français. Le pronom «il» en lieu et place d’un pronom neutre gagne du terrain : «il pleut» mieux que «ça pleut». Mais c’est avec la naissance de l’Académie française (1635) que les choses se gâtent vraiment. Bien que Vaugelas hésite mais préfère l’accord de proximité, Dupleix décrète en 1651 : «Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif.» Pourquoi «plus noble» ?«A cause de la supériorité du mâle sur la femelle», répond Beauzée en 1767, sans autre forme de procès. C’est assez dire que la cause est politique. Le «il» assoit son règne de neutre tout puissant. »
L'erreur n'est plus permise (mention spéciale au nom du domaine).
Le nouveau mot le plus long fait 27 lettres.
Sarcophage, virus, apothéose, loisir, etc. Ces mots sont certes répandus, mais connaissez-vous leur étymologie ?
Il y en a quand même un ou deux que je n'ai jamais entendu. Probablement sont-ils issus d'un dialecte d'une autre région.
Depuis hier, il est (enfin) possible de retrouver tous les mots de l'application sur le site Internet. Soit bientôt 800 entrées à l'heure où je vous parle.
La prochaine étape ? Faire en sorte que l'application soit mieux liée au site (c'est-à-dire ajouter des liens vers les pages).
Il faut également que je crée la page sur les cookies utilisés sur le site et que je peaufine certains aspects à l'avenir. Sans compter les corrections de bugs de l'application, pfiou.
Tout à fait. J'en parlais ici d'ailleurs : http://kevinvuilleumier.net/2015/07/etymo-logique-1-sinistre-presentation-du-concept/
Il faudrait que je continue cette série un jour, j'ai plein de mots en stock dont l'étymologie est digne d'intérêt.
Je vous suggère fortement de prendre quelques minutes de votre temps pour lire cet article, car il expose des faits historiques plutôt méconnus et on ne peut plus scandaleux sur le sexisme latent de notre langue française.
Le postulat de départ étant de savoir s'il faut dire une auteur, une auteure ou une autrice.
Pour résumer (très) brièvement, le véritable équivalent féminin, c'est bel et bien « autrice » (tout comme on dit acteur/actrice, agriculteur/agricultrice, etc.). Du moins jusqu'au 17ème siècle.
Puis l'Académie française, emprunte d'une profonde misogynie, entreprit de supprimer tous les genres féminins de noms qui donnaient une légitimité intellectuelle et politique aux femmes : autrice, philosophesse, poétesse, mairesse, capitainesse, médecine, peintresse, etc.
Pourquoi une telle réforme ? Pour simplifier, le célèbre Cardinal de Richelieu, misogyne notoire et créateur de l'Académie française, a ordonné à celle-ci, je cite, « d'effacer les femmes de la vie intellectuelle et politique ». Car il faut savoir qu'il y avait à l'époque des cercles intellectuels de femmes très puissants et influents, ce qui ne plaisait pas du tout à Richelieu, comme vous pouvez vous en douter...
Méprisable ? Assurément, mais ce n'est pas tout : ils sont allés jusqu'à changer le genre de nombreux noms afin que ce qui était positif et puissant soit associé aux hommes (« le pouvoir »), et ce qui était négatif, faible et prétendument « dégradant » soit associé aux femmes (« la douceur ») !
Quant à « auteure », c'est un néologisme inventé dans les années 90 au Québec, et une (timide) revendication pour les femmes au droit d'écrire.
Heureusement, de plus en plus d'écrivaines revendiquent à présent le terme « autrice » afin de réparer cette injustice mesquine ! En ce qui me concerne, je l'utiliserai donc à partir de maintenant.
J'ai gardé le meilleur pour la fin : l'Académie française condamne encore, de nos jours, la féminisation de la plupart des noms de métiers, alors que de nombreuses instances gouvernementales (au Québec, en Suisse, en Belgique et même en France) l'encouragent...
Pour approfondir sur ce thème : http://www.siefar.org/docsiefar/file/Histoire%20d%27autrice%20-%20A_%20Evain.pdf
Voilà, le site du mot du jour est enfin en ligne :)
Cependant, il n'est pas encore totalement complet ni finalisé, car je dois encore publier les +700 mots de l'application (manuellement, faute de mieux pour le moment) !
Tiens, je pensais l'avoir déjà partagé ici.
Bref, en bon français, on dit chiffrer et pas crypter !
Parce qu'en français on dit "numérique" et pas "digital", qui n'a pas du tout le même sens.
C'est nouveau : à partir d'aujourd'hui, le mot du jour est publié quotidiennement sur ce compte Twitter : https://twitter.com/lemotdujourinfo
Idéal pour ceux qui n'ont pas Android ou qui ne veulent pas installer l'application... en attendant que le site soit prêt ! En effet, il était fort dommage que les mots ne soient réservés qu'aux utilisateurs Android (et ceux du flux RSS) et pas à tout le monde (car oui, quoi qu'on en dise, les flux RSS, c'est un "truc de geek" pour la majorité des gens).
Comment j'ai pu m'affranchir de la limite de caractères de Twitter ? J'ai décidé de publier chaque mot sous forme d'image ! J'espère que ça vous plaira :)
ÉDIT : Et sur Google+ également : https://plus.google.com/112106010782559936615
ÉDIT 2 : Et sur Facebook maintenant : https://www.facebook.com/lemotdujourinfo/
Amen.
Le YouTubeur "Les leçons de Syn" (chaîne récente consacrée à la langue française et expliquant comment éviter de faire certaines fautes courantes) a posté une vidéo parlant notamment de mon application "le mot du jour" :)
Je le remercie pour cette attention et lui souhaite bonne chance pour la suite de l'aventure !
Un chouette blog que voilà (bien plus complet sur l'origine des mots que ne sera jamais mon blog) :)
Et j'ignorais que "Tintin" était un nom propre qui existait déjà avant l'invention du célèbre héros. J'avais jamais entendu ce terme :O
Ça n'a peut-être pas l'air comme ça, mais c'est un sujet complexe et délicat. Ce que je retiens, c'est que l’appellation "Américains" pour désigner les habitants est valide et reconnu, alors que "États-Uniens" est non seulement très peu usité, mais peut revêtir un sens péjoratif (ce que j'ignorais) et est controversé.
Comme le dit Jacques Desrosiers : « [...] Nul ne contestera que la logique plaide pour états-unien. Mais en face il y a l’histoire, l’usage, la langue, l’euphonie, les habitudes. C'est beaucoup. Pour être efficace, il faudrait en même temps intensifier l’emploi géographiquement correct d’américain, ce qui ferait surgir l’ambiguïté de partout. » (Source : http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/chroniq/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_autr84vWAiHFbX6w&page=9qW6TpfR9iuY.html#zz84vWAiHFbX6w)
ÉDIT : La suite ici : http://links.kevinvuilleumier.net/?zpewQg
Deux mots d'apparence très proches, mais dont leur signification diffère pourtant grandement ;)
En espérant que ça vous plaise ^^
Voilà, premier article d'une série consacrée à l'étymologie des mots :)
Une idée qui me trottait dans la tête depuis un bon moment déjà, j'espère que ça vous plaira ! Je reste ouvert à toutes critiques (constructives) que vous pourriez faire ;)
Oui, il existe une virgule d'exclamation. Mais je doute qu'elle soit présente dans les polices habituelles (voire dans aucune ?).
Oh, merci pour le partage Ballajack :p